~1907~

Vous avez appris par télégraphe sans fil la terrible nouvelle de sa disparition. Dès lors, vous vous rendez immédiatement à son domicile.
A votre soulagement, il n'est pas mort comme vos autres compagnons d'expédition atteints de cette fièvre. Il a cependant disparu du jour au lendemain sans laisser de trace.
Aline est dévastée mais elle semble apaisée par votre venue. Elle vous laisse entrer dans son bureau. La pagaille y est insensée. Des centaines de livres, de papiers plus ou moins chiffonnés, de dessins sont éparpillés sur son bureau et sur le sol, et des dizaines de pages sont même épinglées sur les murs.
Lors de votre retour de la première expédition du septième Continent, son état vous avait inquiété.
La découverte qu'il avait fait là-bas l'avait profondément marqué, mais le sort lui arracha des mains et cela l'affecta au plus haut point.
Reconnaissant la réglure des pages du carnet qu'il griffonnait souvent, vous ramassez l'une des feuilles:
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Journal d'exploration, 1907, Jour 1

Nous y sommes enfin, le continent est en vue!
Il est à peine visible, comme si un brouillard constant l'entourait. Le capitaine a hélas ordonné de jeter l'ancre pour attendre que la mer se calme. Il est vrai qu'il serait dommage d'être arrivé si proche pour finalement chavirer par véhémence.
Mon compagnon de cabine et compatriote, Lachapellière, et moi-même sommes très excités. Nous n'avons pas fermé l'oeil de la nuit, discutant et rêvant de ce que nous pourrions découvrir là-bas. Pendant le voyage, nous avons eu le temps de nous raconter nos aventures respectueuses. Cet homme est fort intelligent et habile, il sera d'une grande aide.
Le soleil se lève bientôt, je vais essayer de dormir tout de même un peu, mais j'en doute.



Vous commencez à fouiller la chambre à la recherche d'autres pages du journal.
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Vous trouvez plusieurs morceaux dont certains semblent s'assembler.


Journal d'exploration, 1907, Jour 3

Voilà déjà deux jours que nous avons commencé l'exploration de ces terres inconnues, mais ce soir je suis de retour et bloqué sur le navire. Cela me laisse un peu de temps pour remplir ce journal.
Le premier jour, l'accostage nous prit plusieurs heures, la mer elle-même semblait protéger cette côte. Une fois au sol, nous étions si trempé et frigorifié que nous dûmes faire un feu et nous réchauffer un long moment. Nous avons ensuite brièvement explorer les alentours. Le soleil était déjà descendant, l'urgence était la construction d'un camp de fortune pour la nuit. Nous pûmes chasser quelques sortes de rongeurs pour dîner, puis la nuit tomba. Elle fût terrifiante. Des cris d'animaux perçant l'obscurité, ne ressemblant à rien de connu. Le vent également semblait siffler une dérangeante mélopée. Et enfin les vagues venaient sans cesse se briser sur les roches.
Le second jour, nous nous sommes dispersé en deux groupes. Le premier parti plus loin dans les terres, tandis que le second (le mien) explora les alentours du camp. McCluskey ne cessa de remplir son journal de croquis et de notes sur les plantes que nous croisâmes. Pour ma part, j'ai découvert l'entrée d'un tunnel que je ne pus explorer faute d'un moyen de m'éclairer.
En milieu de journée, la mer se calma. Nous avons décidé alors de faire un aller-retour vers le navire pour récupérer plus d'équipement, notamment mon canot pliant et la montgolfière portative des anglais. Nous sommes arrivé au navire sans problème, mais le temps de charger les chaloupes qu'une tempête s'est levée. Le ciel est ici très changeant.
Le capitaine a refusé de nous laisser repartir malgré notre insistance, certes inconsciente. La nuit est tombée et nous observons une petite lueur vers le continent, semblable à un feu. Elle me parait cependant trop à l'ouest par rapport à notre campement.
J'espère que le premier groupe se porte bien.



Vous continuez à fouiller la chambre à la recherche de la suite.
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"Je vous apporte une limonade".
Aline entre dans le bureau. Elle demande si vous avez trouvé quelque chose sur la disparition de son mari, mais vous secouez la tête. Retenant ses larmes, elle repart rapidement.
Vous buvez la totalité du verre de limonade. En le reposant, vos yeux se posent sur une feuille coincée entre deux lattes du plancher.
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Quelle chance, c'est la suite du journal !
Pas pour les malins qui vont dans le code ;)
Journal d'exploration, 1907, Jour 4

Me voilà seul et perdu.

Ce matin le brouillard était si épais que le bateau semblait comme perdu dans une prison de brume. La mer était extrêmement calme. Malheureusement, l'une des chaloupes s'était abimée la veille et était inutilisable. En regardant son état, mon cher contremaître Louis aurait aisément réparé cela.

Les anglais décidèrent de partir avec leur étrange petit ballon, pensant monter au-dessus du brouillard. Ils emportèrent cordages et grappins avec eux. Pour ma part j'ai déplié mon canot Osgood et embarqué seul avec un peu de matériel dont quelques lanternes. Le reste des compagnons allèrent dans la chaloupe restante.

À mesure de notre avancée la brume s'est grandement épaissie, je ne voyais guère que la proue de mon embarcation. J'ai perdu de vue la chaloupe de mes compagnons, et n'obtint nulle réponse à mes appels. Naviguant en ligne droite un long moment, j'ai finalement accosté une côte rocailleuse inconnue et déserte. Le courant a dû m'emporter trop loin. J'ai arpenté ce territoire sans savoir la direction de notre campement. À vrai dire en cet instant, je ne sais dire si je suis sur la même île.

À ma grande surprise la nuit est tombé rapidement. j'ai erré bien trop longtemps. Une pluie torrentielle m'a fait replier dans une cavité d'une petite hauteur, mais dont je ne voyais pas le fond. Je me suis installé et à la lumière de ma bougie, j'ai mangé quelques baies trouvées plus tôt.

Un courant d'air venant de la galerie faisait danser la flamme de ma chandelle, cette cavité est plus profonde que ne laisse penser son apparence. Demain je dois retrouver les autres mais cette galerie m'intrigue, j'y ferai une rapide exploration au lever du jour.


Vous continuez à fouiller la chambre à la recherche de la suite.
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Vous remarquez un détail qui vous avait échappé jusque-là: une feuille est coincée dans l'ouverture de la fenêtre. Elle doit servir à boucher un trou, elle est imbibé d'eau. Vous ouvrez pour la récupérer, mais une bourrasque souffle violement la fenêtre sur vous.

Vous réfléchissez.

           


Désormais séche, vous dépliez délicatement la feuille pour ne pas la déchirer.
Pas pour les malins qui vont dans le code ;)
Journal d'exploration, 19 juin 1907, jour 5

L'incongru réveil de ce matin était un signe de la journée que j'allais passer: une chèvre me léchait les pieds pendant mon sommeil ! Mon sursaut la fit déguerpir au plus vite sans me laisser le temps de réagir pour la capturer.

Après un maigre repas, je me suis enfin enfoncé dans la galerie. Le parcours fut long et éreintant malgré mon expérience en spéléologie. Au bout d'une heure le long couloir m'amena à une extraordinaire merveille.

Une caverne gigantesque aménagée par l'homme tel un lieu sacré. D'étranges symboles, de dessins et de textes, comme des hiéroglyphes de l'Égypte antique, étaient peints sur les parois. Au centre de l'excavation il y avait un autel grossier en pierre sur lequel se trouvait un objet surprenant.

Un disque, plus exactement un octogone, visiblement très ancien, reposait allongé. Son poids était de 2 ou 3 kilos pour une bonne coudée de diamètre. Au contact de mes mains, il chauffa et émit une lueur rose fonçée. Surpris la première fois que l'objet m'en tomba des mains. Je n'avais jamais rien vu de tel. Je l'ai immédiatement mis dans ma sacoche, puis j'ai transposé le plus fidèlement possible tous les symboles sur mon calepin, ne sachant pas si je reviendrai ici. Je suis parti en courant. Cet découverte m'a redonné des forces. Je devais absolument retrouvé les autres et leur montrer l'objet.

Reprennant la recherche de mes compagnons une fois dehors, de la vapeur jaillit du sol et me fit basculer en arrière brutalement, me tordant la cheville en me rattrapant. J'ai pu rejoindre mon canot en boitant et faire une attèle provisoire. Ma jambe ainsi calée dans la barque, j'ai réussi à mouvoir les rames. M'éloignant des côtes, je pus reconnaitre les falaises plus à l'ouest. Bienheureusement le courant était cette fois avec moi, me facilitant la navigation malgré ma jambe.

C'est Lachapellière que j'ai aperçu le premier sur la plage, il m'aida à accoster et à rejoindre le campement. Je lui raconta mon aventure, et il m'expliqua à son tour les dernières évènements. Le groupe avait construit un camp dans une jungle bien plus au nord. Dans mon état je ne pourrai m'y rendre de suite, mais je ne serai pas seul en convalescence: les anglais ont écrasé leur montgolfière la veille dans un arbre assez proche. Ils ne sont que légèrement blessés, ils me tiendront compagnie quelques jours. Limiter dans mes déplacements, je vais consacrer mon temps à étudier mes notes sur les symboles de cette grotte et ce disque.

Cette terre tient toutes ses promesses. La réalité a dépassé ce dont mon imagination avait rêvé.



Vous continuez à fouiller la chambre à la recherche de la suite.
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La machine à écrire ! Vous vous en tapez le front de votre bétise ! Depuis le début une feuille y était glissée, juste devant vos yeux.
De nombreuses tâches d'encre rendent difficile la lecture.
Journal d'exploration, 1907, jo██████

Ceci est la dernière ████████.

Nous sommes tous à nouveau sur le navire sur le chemin du retour.
Les mots me manquent pour décrire la trist█se qui m'habite. Il y a quelques heures, alors que nous rassemblions█nos affaires sur la plage, un serpent a mordu ma montu██. Elle m'a éjecté au sol me faisan███████ connaissance, pendant qu'elle s'enfuyait à toute allure. Mes compagno██ tentèrent de la retrouver mais perdirent sa trace. Le départ étant imminant, les recherches ne se prolongèrent pas. Lorsque je repri███es esprits, j'ai réalisé l'hor██ble perte. En fuyant, mon cheval est partie avec ma découverte... le disque !

Mes compagnons tentent de me consoler, mais cette perte m'affecte. Eux pensent à la gloi████████ vieux continent. Moi je pense à la futur expédition. Je la financerai et partirait c██te fois avec mon équipe. Louis, Gabriel et Emile, et surement Aline qui refusera de me laisser de nouveau partir. Je n'avais eu un tel empressement depuis l'exploration du gou███████esque vingt ans.

En attendant, je dois reco███ner toutes mes notes.



    LE TROU DU DIABLE.  A=201 AB=403.

La page fut écrite à la main, mais la dernière ligne, elle, a été ajoutée à la machine. C'est un indice laissé par votre ami pour ouvrir le coffre fort, qui détient surement la clef de sa disparition.


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*CLIC*


La lourde porte ouverte, le contenu du coffre se dévoile à vous: un dessin et une lettre.






290323334339327337254321323338338323254324327454340336323268268268254296323254340333327337254330323254322327337335339323254323332254336456340323266254322319332337254331323337254331319327332337266254330339327337319332338254322323254337319254338323336336327320330323254319339336319254336333337323254337333331320336323268
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Et vous allez le chercher.